Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
hulk-du-boxitan.overblog.com

Jamais sans mon chien!

Je suis la clé...

Publié le 17 Décembre 2012 par Philippe Roustant

Qui ouvre toutes les portes...

La notion de chien actif ou acteur de ses apprentissages suppose que le maître soit uniquement celui qui prépare l'organisation matérielle de l'activité et celui qui autorise la prise de récompense convoitée par le chien.

Entre ces deux extrêmes , il y a le travail demandé au chien. Ce travail est connu du chien qui en a appris les codes depuis tout petit à l'aide du leurre. Il sait exactement quoi faire, comment le faire et ce qui est validé par son conducteur depuis toujours.

J'ai déjà montré que la position de base à gauche, tête levée, devait constituer un refuge. Mais elle est aussi le point de départ de toute activité. En conséquence, le chien doit savoir que rien ne se fera sans qu'il la prenne.

Les exemples sont nombreux:

On ne part pas au piquet de départ de piste si tu n'es pas en PB!

On ne démarre pas la marche au pied si tu n'es pas en PB!

Tu ne peux pas aller mordre si tu n'es pas en PB!

On n'entre pas sur le terrain , on ne commence pas à travailler si tu n'es pas en PB!

Comment l'obtenir?

Au début , il faut montrer cette position avant de faire quoique ce soit. Au leurre , au clicker si on veut. Elle doit être soutenue, valorisée, récompensée. On lui dit comment elle s'appelle. On lui montre comme elle est confortable et comme elle crée un lien avec vous.

Puis on met une laisse et un collier standard: Aucune action n'est nécessaire sur la laisse mais celle ci doit constituer une limite physique que le chien ne peut pas dépasser. Il ne peut ni aller jouer ,ni aller sentir une odeur, ni aller dire bonjour à quelqu'un. Il est juste là, dans un rayon d'un mètre autour de vous et il doit trouver tout seul le moyen de sortir de cette situation!

Il se peut qu'il trouve tout seul quoi faire, comme ce fut le cas pour Hulk mais, dans le cas contraire, on lui soufflera à l'oreille de façon neutre ce qui lui est demandé. Dès qu'il a pris cette position (tête levée comprise!) il doit être récompensé. Quand ce schéma est compris et modélisé , il suffit de s'immobiliser et de se taire pour déclencher le comportement.

Il est temps, alors, de proposer une activité ou une récompense à vue qui intéresse beaucoup le chien. il est normal qu'il se tende vers l'objet de son désir mais il va vite constater qu'il ne peut pas l'atteindre tout seul: il a besoin de vous! c'est le moment magique ...celui où il comprend que vous avez le pouvoir d'autoriser tous les plaisirs , pourvu que LUI ait fait cette chose toute simple...vous regarder.

Petit à petit , il va devenir possible d'intercaler QUELQUE CHOSE entre la prise de position et la libération : positions, petits pas...etc...

dans le même temps, on va travailler sur le fait que le maître ne détient pas physiquement la récompense (= ne la porte pas sur lui). Elle est posée d'abord en évidence (par exemple sur une boîte retournée ,comme dans la vidéo) puis dans un endroit codé, puis à l'entrée du terrain , puis à la voiture...

On voit la puissance du concept: en allongeant le travail demandé et en éloignant physiquement la récompense, on peut reculer les limites de la concentration du chien...jusqu'à faire plusieurs exercices sur le terrain avant d'être libéré pour aller chercher sa récompense (à la voiture) en dehors du terrain.

La notion de récompense aléatoire va même nous aider , puisque le chien sera persuadé que c'est la prochaine série d'exercices amènera la libération.

Présenté de cette manière , on pense immédiatement à une méthode entièrement positive, mais ce n'est pas obligatoirement le cas; un exercice bâclé ou raté peut être réprimandé ou corrigé avant qu'une séquence particulièrement réussie amène la récompense.

Commenter cet article